L’histoire de Laura : vivre avec l’anxiété

17 Jan 2025

Laura côtoie l’anxiété depuis toujours, et la dépression a fait partie de sa vie à certains moments. Mais en s’ouvrant et en demandant de l’aide, elle a trouvé le soutien dont elle avait besoin pour transformer sa santé mentale. 

Elle aide maintenant les autres en parlant ouvertement de son parcours, en leur faisant savoir qu’ils ne sont pas seuls et en les sensibilisant aux ressources disponibles, comme le soutien gratuit en matière de santé mentale qu’offre la Filiale de Windsor-Essex de l’ACSM. 

Pourquoi est-il si important de se mettre en action pour la santé mentale au Canada en ce moment? 

Nos vies sont tellement prises par des listes de tâches interminables et les obligations et responsabilités du quotidien que, souvent, on finit par reléguer notre propre santé mentale au second plan. Il est essentiel de se mettre en action pour améliorer la santé mentale afin que moins de personnes se sentent isolées et souffrent en silence. 

Nous avons plein de choses en commun et pourtant trop peu de gens se sentent à l’aise de parler des défis auxquels ils sont confrontés. Or, parler ouvertement de santé mentale peut être l’occasion de trouver la paix et de nourrir son sentiment d’appartenance à une communauté. Le fait qu’une personne réalise qu’elle n’est pas seule avec ses pensées ou ses difficultés peut provoquer la prise de conscience nécessaire pour accorder de l’attention à sa santé mentale. 

Avez-vous déjà vécu des problèmes de santé mentale? 

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours lutté contre l’anxiété. J’ai aussi traversé plusieurs épisodes de dépression. Et, comme on pouvait s’y attendre avec de tels antécédents, j’ai été confrontée à l’anxiété et à la dépression post-partum après la naissance de mes enfants. Il m’arrive encore d’avoir des pensées intrusives, mais je suis reconnaissante des outils et du soutien auxquels j’ai accès et qui m’aident à rebondir dans ces moments-là. 

Quelles ont été les répercussions de vos problèmes de santé mentale sur votre vie quotidienne? 

Quand j’étais envahie par mes problèmes de santé mentale, j’avais toujours l’impression d’être la seule au monde à ressentir ce que je ressentais, et souvent, de ne pas avoir le droit de me sentir ainsi. Combien de fois ai-je affirmé que d’autres vivaient des choses bien pires! Cette mentalité n’a fait qu’engendrer un sentiment de gêne et de solitude. Je refusais les invitations de peur de « mettre les autres mal à l’aise », mais je ne voulais pas non plus rester seule avec mes pensées. 

Qu’est-ce qui vous a le plus aidée à prendre en charge votre santé mentale et votre rétablissement? 

M’ouvrir a été la partie la plus difficile, mais la plus utile. Réaliser que j’avais besoin de soutien extérieur et réussir à demander de l’aide m’a montré qu’il y avait des gens dans ma vie qui pouvaient légitimer mes sentiments, que je n’étais pas seule et que, si je faisais l’effort de m’aider moi-même, je serais peut-être capable d’aider d’autres personnes, moi aussi. 

Pourquoi pensez-vous qu’il est important de recueillir des fonds pour soutenir le travail de l’ACSM dans le domaine de la santé mentale? 

Il faut continuer de parler de santé mentale. Ce dont je me rends compte chaque fois que le sujet de la santé mentale est soulevé, c’est que chaque personne se trouve à un stade différent de son parcours. Autrement dit, il y a TOUJOURS quelqu’un qui a besoin qu’on légitime son ressenti pour la première fois. Nous ne pouvons pas partir du principe que nous avons fait le travail, que nous en avons parlé et que les gens vont bien, merci, bonsoir. Nous devons continuer à sensibiliser les gens pour qu’ils aient une idée de ce à quoi peut ressembler un cheminement vers le mieux-être et qu’ils connaissent les ressources disponibles. Alors, ils pourront eux aussi parler de santé mentale. 

Pourquoi avez-vous décidé de vous inscrire au Défi push-up en 2024? 

Je ne suis pas du tout une athlète et ce défi était franchement intimidant! J’ai pris du recul et j’ai réfléchi à la difficulté de faire face à ses problèmes de santé mentale [issues]. Je me suis dit que si, en relevant un défi difficile, je pouvais inspirer quelqu’un d’autre à entamer son propre cheminement vers le mieux-être, le jeu en valait la chandelle. 

Si vous pouviez transmettre à notre communauté un dernier message sur la santé mentale, quel serait-il? 

Quels que soient les problèmes que vous rencontrez en ce moment, quoi que vous ressentiez, sachez que vos sentiments sont légitimes. Votre parcours pourra un jour aider une autre personne à entamer le sien, et cette personne a besoin de vous. 

Les fonds recueillis grâce au Défi push-up Canada aideront l’ACSM à offrir davantage de programmes et de services gratuits pour soutenir un plus grand nombre de personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. 

Faites un don à l’ACSM Windsor-Essex ici ou trouvez votre filiale locale ici.