Ailie’s Story

08 Jan 2024

Voici Ailie : avocate, mère et amie. Lorsqu’elle ne travaille pas sur une cause à défendre, Ailie fait de l’artisanat, part en randonnée avec son chien ou fait du vélo. Ce qui n’est pas forcément apparent chez elle, c’est qu’elle vit avec un trouble bipolaire.

Meet Ailie. A lawyer, mother and friend. When she’s not working on her current case, you can find her crafting, enjoying a hike with her dog or cycling. What may not be apparent on the outside is that Ailie lives with bipolar disorder.   

Le trouble bipolaire est un trouble mental grave qui touche près de 60 millions de personnes dans le monde. Les personnes qui en sont atteintes traversent des épisodes de dépression ainsi que des épisodes de manie. Les épisodes de dépression qui surviennent dans le cadre d’un trouble bipolaire sont semblables aux autres types de dépression, tandis que les épisodes de manie ou d’hypomanie se manifestent par une période d’euphorie inhabituelle. Les personnes affectées peuvent avoir l’impression que leurs pensées défilent à toute vitesse et se sentir hyperactives. Elles décrivent un sentiment de confiance irréaliste, de bonheur, ou même de toute-puissance. Il est aussi possible qu’elles adoptent des comportements impulsifs et démontrent une prise de risques accrue.

Même si la stigmatisation est omniprésente pour tous les troubles mentaux, elle l’est particulièrement pour le trouble bipolaire. Ailie est un peu trop habituée aux perceptions négatives. 

"Je pense qu’on entend parler de personnalités publiques qui ont annoncé leur diagnostic et qui font des folies, alors les gens pensent que c’est le cas de toutes les personnes qui vivent avec un trouble bipolaire. Cependant, ce n’est pas tout le monde qui agit comme ça. Parfois [ça nous arrive], mais pas quotidiennement. Nous vivons une vie normale; nous allons au travail, à l’école. Nous faisons des choses normales. "

La stigmatisation la plus destructrice est sans doute liée à l’inexactitude des images véhiculées dans les médias et à la façon dont les troubles mentaux sont décrits dans les reportages. La plupart du temps, l’accent est mis sur des histoires et des stéréotypes négatifs plutôt que sur les manières d’améliorer les soins de santé mentale, comme l’augmentation des services communautaires et de soutien par les pairs.

"Ce que je vois dans les médias, ce sont seulement des histoires négatives comme, tu sais : “Cette personne est passée inaperçue et n’a pas reçu de soins.” C’est une réalité, mais on parle peu de ce qu’on peut faire pour améliorer les choses. Et pas juste au niveau du système de santé, mais aussi en matière d’utilisation des ressources existantes, parce qu’elles sont tellement limitées."

Heureusement, Ailie a pu accéder aux soins dont elle avait besoin grâce à sa médecin de famille et à sa psychiatre. Par contre, ce n’est pas toujours le cas. Des millions de gens au pays n’ont pas de médecin de famille vers qui se tourner pour obtenir de l’aide ou des soins en matière de santé mentale. En effet, seule une personne sur trois recevra les soins de santé mentale dont elle a besoin, soit parce que ces soins ne sont pas offerts, soit parce qu’ils ne sont pas couverts par l’assurance maladie publique. 

C’est par ailleurs dans sa communauté qu’Ailie a reçu le soutien le plus complet : 

"J’ai eu la chance de rencontrer une infirmière psychiatrique communautaire. Elle a probablement été plus utile que ma psychiatre ou ma médecin de famille. En fait, elle l’a été. J’ai obtenu beaucoup de soutien de leur part, mais une bonne partie du soutien que j’ai reçu est venu de mes pairs. Les médecins peuvent prescrire des médicaments et bien d’autres choses, mais ce n’est qu’une petite partie du travail. Avec le recul, ce sont mes pairs qui m’ont le plus aidée. Je ne serais pas là où j’en suis sans leur appui. "

On demande souvent à Ailie si sa vie aurait été plus belle sans ton trouble bipolaire. Sa réponse :

"Absolument pas! J’ai tellement appris. C’est vrai! Je pense que cette expérience faisait partie de mon plan de vie. Tout le monde rencontre des difficultés, et il se trouve que c’était l’une des miennes. Pour être honnête, j’ai vécu beaucoup de pertes, des pertes importantes même, mais le trouble bipolaire m’a aussi apporté beaucoup. " 

Bipolar disorder is a serious mental illness that affects around an estimated 60 million people worldwide. People living with bipolar disorder experience episodes of depression alternating with episodes of mania (in bipolar I) or hypomania (in bipolar II).  

During a depressive episode, symptoms include depressed mood (feeling sad, irritable, empty) or a loss of pleasure or interest in activities, for most of the day, nearly every day. Manic symptoms may include euphoria or irritability, increased energy, as increased talkativeness, racing thoughts, increased self-esteem, decreased need for sleep, distractibility, and impulsive or reckless behaviour.  

The frequency and type of episode can vary greatly. For example, some people experience many episodes of depression with only a few episodes of mania, or many episodes of both (often known as rapid cycling bipolar). Others experience long periods of wellness with only a few episodes during their lifetime. 

People with bipolar disorder are at an increased risk of suicide. Yet effective treatment options exist including medication, counselling, support groups and stress reduction. 

Although stigma is pervasive within all mental illnesses, this is especially true for bipolar disorder. For Ailie, she is all too familiar with the negative perceptions that come along with her illness.   

“I think you hear about celebrities coming out with this diagnosis and you sometimes hear some of the crazy stuff some of the celebrities have done,” says Ailie, “and people think that’s everybody with bipolar disorder. We don’t all do crazy things. Sometimes [we do], but that’s not what we do day-to-day. We live normal lives, go to work, go to school, just normal things.”  

Arguably one of the most destructive issues related to stigma is the inaccuracies portrayed and how mental illness is reported on. More often than not, coverage will focus on negative stories and stereotypes as opposed to what can be done to improve mental health care, such as increasing community-based services and peer support.   

“What I’m seeing is stories in the media, oh you know, this person slipped through the cracks, didn’t get care, and it’s very negative. That’s part of it, but I’m not seeing a lot in terms of what can we do to improve things. Not just within the healthcare system but how can we improve things with the resources we’ve got because resources are so limited.”  

Fortunately, Ailie was able to access the care she needed through her family doctor and psychiatrist. But this isn’t always the case. Millions of Canadians don’t have a family doctor they can turn to for support and mental health care. In fact, only 1 in 3 Canadians will get the mental health care they need because the care is either unavailable or isn’t covered by public health insurance.   

One of the more comprehensive supports Ailie received was through her community.   

“I saw a community psychiatric nurse as well. She was probably more helpful than my psychiatrist or family doctor. In fact, she was. I got lots of support from them but most of my support came from peers. The doctors can prescribe medications and whatever but that’s only a small part of it. The biggest thing looking back that’s helped me the most is peers. I wouldn’t be where I am now without that.”  

One question Ailie often gets asked is: would life have been better without bipolar disorder? Her response:  

“Absolutely not. I’ve gained so much. I really have. I just believe it’s all part of my life plan. We all have our challenges, and this happens to be one of mine. To be honest, yes there has been a lot of losses, significant losses, but there have been a lot of gains as well.”   

By being part of The Push-Up Challenge you're helping raise mental health awareness. If you choose to, you can also fundraise for the Canadian Mental Health Association to ensure people like Ailie can receive vital mental health support when they need it.  

To read the stories of other people with lived experience of mental health challenges, visit the Stories section of our website. 

By étant une partie du Le Défi Push-Ups, vous aidez à sensibiliser à la santé mentale. Si vous le souhaitez, vous pouvez également collecter des fonds pour l'Association canadienne pour la santé mentale afin de garantir que des personnes comme Ailie puissent recevoir un soutien vital en matière de santé mentale lorsqu'elles en ont besoin.

Pour lire les histoires d'autres personnes ayant vécu des défis en matière de santé mentale, visitez la section Histoires de notre site Web.

March 30 marks World Bipolar Day. We can all do our part in opening the discussion about bipolar disorder to reduce stigma associated with the illness. Because Ailie and the millions of others living with the illness are so much more than their diagnosis.   

Ailie is a current member of the National Council of Persons with Lived Experience (NCPLE). CMHA National is committed to ensuring the voice of lived experience drives their work. To learn more, visit the National Council of Persons with Lived Experience l CMHA National. 

 

Le 30 mars est la Journée mondiale des troubles bipolaires. Chaque personne peut contribuer à entamer des discussions sur le trouble bipolaire afin de réduire la stigmatisation. Parce qu’Ailie et les millions d’autres personnes qui vivent avec ce trouble ne se résument pas à leur diagnostic.